mardi, avril 25, 2006

10. A-t-on encore le droit de photographier les paysages, les monuments et le patrimoine.

Est-ce que vous savez que d'après ce que j'ai vécu hier soir en France la photo touristique ou la photo destinée à témoigner aux générations futures du patrimoine architecturale sera bientôt interdite surtout dans les zones rurales ?
Ayant vu sur ma route dans un village un drôle de kiosque à musique sur le sommet d'une maison, je me suis mise en quête de le photographier. Voyant quelques belles vues à faire, une ruelle plongeante sur un château et un paysage sur le village à partir d'une petite hauteur et trouvant la route départementale pas si laide que cela, je fis à cet endroit trois ou quatre photos de paysages. Par égard pour les gens, j'attends toujours dans la mesure du possible qu'ils soient hors de mon champ de vision pour photographier. Je prends parfois mon temps pour bien choisir mon cadrage, éviter au maximum les fils électriques et les poteaux télégraphiques hideux et qui supportent des câbles de plus en plus gros (dans mon quartier les câbles sont dans la terre).
Jusqu'ici, j'ai toujours entendu dire que toute photo prise dans la rue était autorisée même s'il y figure des personnes. Moi-même, même quand j'étais jeune , quand je visite un endroit touristique ou non, j'ai sans doute déjà été prise des miliers de fois par surprise. Et peut-être que lors de mes rares visites à Paris je me suis soudain trouvée photographiée par un touriste de l'autre bout du monde qui a peut-être mis mon portrait sur son blog, son site web ou même dans une revue ou un journal. Qu'importe ? (= Qu'est-ce que cela peut me faire?)
En revenant à la voiture après avoir fait ces quatre photos (qui de plus est, faites à contre jour et au moment du coucher de soleil n'auront certainement pas beaucoup de détails visibles à part le ciel si beau dans nos régions), j'ai été prise à partie par un homme d'environ 35 ans qui prétendait que je venais de photographier ses enfants. C'est une minute plus tard que j'ai vu passer trois jeunes filles qui semblaient être ses enfants et que je n'avais pas du tout remarquées au moment où j'ai photographié les paysages. En tout cas j'ai trouvé très impoli de la part de cet homme d'haranguer de cette façon une femme vingt ans plus vielle que lui, en l'occurence moi-même. On sait bien que l'on est dans une région où l'on accuse à tort et à travers, mais quand même!
Quand un journaliste de la télévision fait une interview dans la rue, on voit passer derrière la personne intervievée des dizaines de personnes qui n'ont certainement pas demandé à passer à la télévision, pourtant jamais personne n'a trouvé à y redire. ils ien seraient d'ailleurs plutôt fier de dire : "Et! tu m'as vu à la télé?".
Bon et bien sachez que figurer dans le blog de Perle de Rosée n'est pas un déshonneur et que si je photographie la Place de la Concorde à Paris, je ne vais quand même pas demander la permission à tous les automobilistes qui passent et à tous les piétons qui essayent de traverser, à tous les touristes qui font eux-mêmes des photos s'ils me permettent de photographier l'obélisque.
Il y a une chose que j'ai remarqué à l'étranger, c'est que lorsque quelqu'un photographie un monument, on s'écarte du champ de la photo, non pas pour ne pas y figurer, mais pour ne pas nuire à l'esthétique de la photo et ne pas se trouver au premier plan
Les habitants de l'Avesnois, qui sont dans un Parc Naturel Régional, mais cet homme l'ignore peut-être, devront s'ahbituer peu à peu au fait que leur région est devenue touristique et qu'il y aura de plus en plus de photographes amateurs qui déambuleront dans la rue en quête de la plus belle prise de vue artistique du jour.
Perle de Rosée.

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